Questions fréquentes

POURQUOI MESURER

  • Ce n’est pas le sol en tant que matière qu’on cherche à régénérer — c’est le fonctionnement biologique du sol, autrement dit, la vie qu’il contient. Une terre appauvrie ou dégradée est d’abord un sol qui a perdu ses micro-organismes, sa capacité à transformer la matière organique, à nourrir les plantes, à se structurer naturellement. C’est donc la vie dans le sol que nous cherchons à faire revenir.

  • Non. On peut apporter beaucoup de carbone sans ramener la vie (ex. compost carbonisé, digestats anaérobies potentiellement pathogènes, amendements produits à l’étranger contenant des espèces exotiques problématiques, ..). Il est important de distinguer moyens et résultats.

    Il est d’ailleurs recommandé de vérifier la santé microbiologique de vos apports en matières organiques.

  • Non, suivre des pratiques dites "régénératives" — comme les couverts végétaux, le non-travail du sol ou les apports organiques — ne garantit pas à lui seul que le sol retrouve une vie fonctionnelle. Ces pratiques sont des moyens, pas une preuve de résultat. Un sol peut rester biologiquement pauvre malgré les choix généralement recommandés.

    Chaque sol est unique, avec son propre historique, son climat, ses contraintes. Et la vie du sol est un système complexe, encore mal connu. C’est pourquoi il est essentiel de mesurer non pas les pratiques mises en œuvre, mais leur effet réel sur le vivant.

  • Les micro-organismes (champignons, bactéries, protozoaires, nématodes) sont la base du fonctionnement du sol.

    La présence de vers de terre est un bon signe, car elle indique souvent un sol aéré, peu perturbé et riche en matière organique. Mais ce n’est qu’un indicateur indirect. Les vers de terre dépendent d’une vie microbienne abondante et équilibrée pour se nourrir. Leur retour peut donc signaler une amélioration, mais ne permet pas à lui seul de conclure à une régénération complète.

    Certains sols peuvent d’ailleurs se régénérer sans beaucoup de vers, selon leur texture ou leur pH. D’autres peuvent en accueillir temporairement, sans que la biologie du sol soit réellement restaurée.

    C’est pourquoi l’analyse de la vie microbienne fonctionnelle reste le seul indicateur direct et universel pour attester d’une régénération en cours.

  • Pas pour évaluer la régénération de votre sol. Les tests ADN nomment les espèces, mais, en plus d’être couteuses, ne distinguent pas toujours l’organisme vivant de l’inerte, ni sa fonction active. Une simple observation microscopique directe, quant à elle, révèle :

    • la quantité (biomasse)

    • l’équilibre trophique (proportions fonctionnelles)

    ces aspects étant plus pertinents pour évaluer la régénération.

  • Il existe une corrélation générale, confirmée scientifiquement : plus de matière organique tend à soutenir plus de micro-organismes. Pourtant, on peut observer :

    • un sol riche en matière organique mais pauvre biologiquement (ex. inerte, compacté)

    • un sol riche en vie microbienne malgré un taux modéré de matière organique, grâce aux racines fraîches et à une structure favorable.

    Mesurez la vie microbienne de votre sol !

  • C’est un cycle. Les racines vivantes exsudent des sucres qui nourrissent les microbes, ceux-ci transforment les résidus végétaux en humus stable, structurent le sol et libèrent les nutriments pour les plantes. Sans micro-organismes, la matière organique s’accumule… mais ne fonctionne pas.

  • Elles apportent de bonnes informations, mais sont incomplètes :

    • La biomasse donne une quantité, mais pas la diversité ni les fonctions.

    • L’activité montre que le système est actif, mais pas dans quel sens (équilibré ou dominé par des pathogènes).

    Il est nécessaire aussi de mesurer l’équilibre trophique, la diversité fonctionnelle et la stabilité temporelle pour évaluer une régénération réelle.

  • Si : la température, l’humidité ou les conditions de transport des échantillons peuvent influencer les micro-organismes, mais l’écart est modeste par rapport aux grandes tendances. Un sol clairement vivant ne deviendra pas "mort" à cause du temps, ni l’inverse. Pour assurer une fiabilité, nous appliquons des protocoles rigoureux : prélèvements identiques (date et heure), transport fraîcheur/étanchéité, analyse sous 24 h, réplicats, standardisation des observations. Cela permet de suivre des trajectoires robustes, même si la précision n’est pas absolue.

  • Parce que la microbiologie des sols est une science encore jeune. Contrairement à la chimie des sols, elle reste peu enseignée, peu normée, et très peu de laboratoires dans le monde disposent aujourd’hui de l’expertise nécessaire pour analyser le vivant de manière fiable.

    Elle est aussi plus difficile à standardiser : les micro-organismes réagissent au climat, au moment du prélèvement, et à la qualité du transport. C’est pourquoi il faut idéalement un laboratoire situé à moins de 200 km, pour analyser l’échantillon rapidement avant qu’il ne se dégrade.

    Cela dit, lorsqu’un tel labo existe dans la région, il n’y a plus vraiment d’excuse pour ne pas intégrer cette donnée essentielle. Régénérer un sol sans mesurer la vie qu’il contient, c’est comme parler de santé sans jamais écouter les signes vitaux.

TRAVAILLER AVEC PACHALAB

  • Notre approche s’adresse aux agriculteurs, maraîchers, viticulteurs, forestiers ou porteurs de projets qui veulent savoir si leurs pratiques favorisent réellement la vie du sol. Elle est également utile pour les conseillers techniques, collectivités, ou structures engagées dans des projets de transition.
    Nous travaillons aussi avec des laboratoires citoyens, écoles ou collectifs souhaitant objectiver l’impact de leurs choix sur la santé des sols.

  • Nous recommandons une mesure au moins une fois par an, idéalement à la même période et dans des conditions similaires (humidité, température…). Cela permet de suivre les tendances d’évolution d’année en année.
    Dans le cadre d’une transition agricole active ou d’un essai comparatif, les mesures devront être échelonnées en fonction de ce que vous souhaitez tester.

  • L’analyse vous indique si la vie revient dans votre sol, sous quelle forme, et avec quel équilibre. Elle ne remplace pas un conseil agronomique, mais vous donne un tableau de bord biologique.
    Vous pouvez ainsi :

    • ajuster vos apports (composts, thés, couverts)

    • adapter vos pratiques selon les réponses observées

    • documenter une amélioration réelle dans le cadre d’un projet, d’un financement ou d’une certification

  • Nous utilisons un protocole basé sur le Soil Food Web, qui repose sur l’observation directe au microscope des micro-organismes vivants présents dans un extrait de sol.

    L’échantillon est prélevé selon des règles standardisées, extrait dans une solution, puis analysé dans les 24h. On y identifie et quantifie les grandes familles fonctionnelles : bactéries, champignons, protozoaires et nématodes.

    Ce protocole ne cherche pas à tout mesurer, mais à répondre à des questions simples et essentielles :
    La vie revient-elle dans mon sol ?
    Mon sol est-il biologiquement équilibré ?
    Dispose-t-il des bases nécessaires pour se renforcer lui-même ?

  • Le Soil Food Web (ou « réseau trophique du sol ») désigne l’ensemble des micro-organismes et petits organismes qui vivent dans le sol et interagissent entre eux : bactéries, champignons, protozoaires, nématodes, arthropodes, vers de terre, etc.

    C’est un écosystème complexe et dynamique, où chaque groupe joue un rôle dans la fertilité, la structure, la régulation des maladies et la nutrition des plantes.

    Le protocole du Soil Food Web, développé par Dr. Elaine Ingham, permet d’observer et d’évaluer l’état de ce réseau vivant, et plus particulièrement celui des micro-organismes, pour savoir si un sol est sain, fonctionnel, et capable de se régénérer.

  • Le protocole ne permet pas d’identifier les espèces, seulement les grands groupes fonctionnels. Il est sensible aux facteurs externes (température, humidité, transport), ce qui impose des conditions de prélèvement et d’analyse rigoureuses. Le vivant évolue rapidement : un échantillon doit être observé dans les 24h. Si l’on ne fait pas l’analyse soi-même, il faut trouver un laboratoire situé à quelques centaines de kilomètres maximum, pour éviter toute dégradation du prélèvement.

    Malgré ces limites, ce protocole reste l’un des seuls à mesurer directement la vie active du sol, de manière simple, reproductible, et accessible. Il ne nécessite ni appareil coûteux, ni technologie propriétaire. Mieux encore, il peut être appris et pratiqué directement sur le terrain, redonnant aux agriculteurs qui le souhaitent le pouvoir d’observer eux-mêmes la vitalité de leurs sols.

  • Veuillez consulter nos Instructions d’échantillonnage pour obtenir des instructions sur l'échantillonnage du sol ou des amendements solides (comme le compost) et liquides (comme le thé de compost).

  • Pour nos Instructions d’envoi, cliquez ici [à venir].

  • Nous pouvons généralement fournir un délai d'exécution de 5 jours ouvrés à compter de la réception de l'échantillon jusqu'à ce qu'il soit traité et que le rapport vous soit envoyé par courrier électronique. Lorsque des résultats sont requis plus rapidement, nous ferons de notre mieux pour répondre à vos besoins.